Dans l'accord de gouvernement flamand 2024-2029, plusieurs modifications importantes ont été annoncées concernant l'obligation de rénovation. Cette obligation joue un rôle crucial dans la politique énergétique de la région et vise à améliorer l'efficacité énergétique du parc immobilier flamand. Les nouvelles adaptations donnent cependant un peu plus de marge de manœuvre aux propriétaires. Voici un aperçu des changements exacts.
Obligation de rénovation limitée à l'étiquette énergétique DPE D
L'obligation de rénovation reste en place, mais est limitée à l'obtention de l'étiquette énergétique DPE D. Alors qu'il était question auparavant de renforcer davantage à partir de 2028 (comme l'obtention de l'étiquette C ou même meilleure), cela est maintenant supprimé. Cela signifie que les propriétaires de logements énergivores n'auront pas à rénover davantage après la rénovation jusqu'à l'obtention de l'étiquette D.
Plus de temps pour la rénovation : délai prolongé à 6 ans
Une autre adaptation est que les propriétaires auront désormais 6 ans pour effectuer les travaux nécessaires, au lieu du délai actuel de 5 ans. Cette prolongation offre plus de flexibilité pour planifier et réaliser les rénovations, sans être immédiatement sous pression.
De plus, le délai pour fournir les pièces justificatives nécessaires pour les Rénovations Énergétiques Importantes (REI) est également prolongé à 6 ans.
Cadre de mise en œuvre nuancé pour les bâtiments résidentiels
Pour les bâtiments résidentiels, un cadre de mise en œuvre plus nuancé sera mis en place. Bien que les détails doivent encore être élaborés, on peut s'attendre à ce que cela conduise à une approche plus personnalisée pour les propriétaires ayant des difficultés à respecter l'obligation de rénovation. Cela pourrait par exemple signifier que le contrôle sera assoupli ou qu'il y aura plus de place pour des exceptions.
Régime actuel : qui doit rénover ?
Actuellement, l'obligation de rénovation s'applique aux nouveaux propriétaires de logements avec une étiquette énergétique DPE E ou F. Lorsqu'un logement est vendu ou transféré par bail emphytéotique ou à construction, le nouveau propriétaire est tenu de rénover énergétiquement le logement jusqu'à l'obtention d'au moins l'étiquette énergétique DPE D dans les 5 ans suivant l'achat ou le transfert. Cette obligation s'applique aux maisons unifamiliales et aux appartements, mais pas aux parties communes telles que les toits ou les installations de chauffage collectives.
Si le logement est revendu dans ces 5 ans, le nouveau propriétaire hérite du délai restant et de l'obligation de rénovation du propriétaire précédent. Ce système permet d'augmenter progressivement la rénovation énergétique du parc immobilier, sans imposer des coûts élevés aux propriétaires en une seule fois.
Quel avenir nous réserve-t-il ?
À partir du 1er janvier 2030, la norme énergétique sera renforcée pour les logements locatifs. Les propriétaires souhaitant louer leur logement devront s'assurer que celui-ci répond à une étiquette énergétique maximale. Cela fera alors partie des normes minimales de qualité pour les logements. Les maisons mitoyennes et les appartements seront soumis à une norme plus stricte que les maisons individuelles et jumelées, car ils perdent moins d'énergie en raison de leur structure plus compacte.
Un logement ne répondant pas à ces exigences peut être déclaré inadapté à partir de 2030 et ne pourra plus être loué. Il est donc important pour les propriétaires de planifier et réaliser leurs rénovations à temps pour éviter les problèmes futurs.
Conclusion
Les assouplissements annoncés dans l'obligation de rénovation donnent aux propriétaires de logements énergivores plus de temps et d'espace pour effectuer les travaux nécessaires. En limitant l'obligation à l'étiquette énergétique DPE D et en prolongeant le délai à 6 ans, la pression sur les propriétaires est allégée. En même temps, les objectifs à long terme restent inchangés, et les logements devront évoluer vers l'étiquette A d'ici 2050.
Pour les propriétaires envisageant de louer leur logement, il est important de se pencher dès maintenant sur les exigences plus strictes qui entreront en vigueur à partir de 2030. Rénover à temps reste donc le message à retenir pour être prêt à affronter la réglementation future et éviter d'éventuelles sanctions.
Il est important de souligner que ces modifications ne sont pas encore officiellement intégrées dans la législation. Les règles actuelles restent donc en vigueur pour le moment.